SNCF Voyageurs et l’agence Rosa Paris ont lancé le 17 octobre dernier un nouveau concept: un spectacle d’humour dans une voiture bar transformée en « Comedy Club ». Un évènement qui pourrait être déployé sur d’autres lignes en 2025 avec de nouveaux humoristes.
Le 17 octobre dernier, les voyageurs d’un TGV INOUI qui circulait entre Paris et Lille ont pu assister au premier « Comedy Club » à 320 km/h. Du moins ceux qui étaient invités à tester ce nouveau concept, essentiellement des membres de la presse, venus en nombre pour couvrir l’évènement. Dans un décor qui transforme la voiture-bar en une salle de « stand-up » (une forme de spectacle, où l’humoriste, seul en scène, échange parfois directement avec le public), le comédien et humoriste Baptiste Lecaplain a pu tester ses blagues et présenter quatre jeunes talents reconnus de la scène française: Justine Le Pottier, Urbain, Brahms et Nash. Pendant 45 minutes, ils se sont produits dans cette salle en mouvement, un véritable challenge, puisque le public rencontré dans un train n’est pas forcément venu pour rire.
SNCF Voyageurs a fait appel à l’agence Rosa Paris pour créer cet événement qui a valeur de test. Si les réactions du public invité à cette première sont concluantes, l’expérience pourrait être reconduite sur d’autres destinations en 2025. Le format devrait rester de 45 minutes et présenter entre deux et quatre artistes. Pendant ce temps, le service sera suspendu dans la voiture bar. Ce qui ne pose pas de problèmes à bord des TGV Paris-Lille-Paris pas équipés d’un service restauration, la durée du voyage étant trop courte.
Ce n’est pas la première fois que la SNCF anime ses voitures pour distraire les voyageurs. A la fin des années 1970, elle proposait une place dans ses voitures-cinéma, où pour quelques dizaines de francs, les voyageurs pouvaient visionner un film pendant leur parcours. Plus proche de nous, la voiture-bar des ID-Night, le TGV de nuit lancé par ID-TGV, la première filiale « low cost » de la SNCF, se transformait en discothèque avec un DJ faisant se trémousser des voyageurs qui le souhaitaient. L’expérience a duré trois ans, s’achevant en 2017. La filiale a testé ensuite plusieurs animations, comme des séances de voyance ou des cours de gym. Du côté de TGV INOUI, plusieurs concerts ont été organisés pour mettre en avant des artistes dans le cadre de partenariats avec des festivals de musique célèbres comme Marsatac ou Les Eurockéennes.
Sur les réseaux sociaux, les réactions ont été plutôt mitigées. Ainsi sur X, cet internaute: « Que les trains arrivent à l’heure et que les tarifs soient raisonnables, ce serait déjà pas mal. Inu- tile de nous faire subir des spectacles non désirés. Certains voyageurs s’en chargent déjà. » ou « Ce n’est pas pour cela que l’on paye nos billets, mais pour circuler et arriver à l’heure prévue. Il faudrait peut-être cesser de gaspiller les ressources affectées au transport… » La bienveillance n’est certes pas une valeur très répandue sur les web… Sur Facebook, une internaute y voit au moins une solution plausible à l’épineux problème du transport en train des instruments de musique volumineux, un dossier qui a également récemment agité les réseaux sociaux: « Amis contrebassistes et violoncellistes, si vous proposiez une prestation à la SNCF? On tient peut-être la solution… »
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