A Périgueux, le 21 septembre, à l’occasion des Journées du patrimoine, le technicentre industriel Charente-Périgord de la SNCF a fait visiter les coulisses de l’établissement au grand public et célébré son 160e anniversaire. Plus de 3000 visiteurs ont répondu à l’invitation.
Le technicentre SNCF Charente- Périgord à Périgueux fait partie des 35 technicentres de la SNCF (10 industriels et 25 de maintenance). La direction du site périgourdin avait choisi le 21 septembre, jour de la 41e édition des Journées européennes du patrimoine, pour fêter à la fois son 160e anniversaire et ouvrir ses portes en grand au public. Celui-ci a pu découvrir la principale mission de l’établissement ferroviaire : la maintenance et la rénovation des rames TER et Corail. Le carnet de commandes prévoit en production 22 unités TER pour 2025 et une trentaine pour 2026. Pour le site, la mi-2025 marquera la fin de la série des Corail – une vingtaine de voitures sortiront des ateliers – car ce dernier se consacrera ensuite uniquement aux AGC (Automotrice Grande Capacité).
Technicité et patrimoine au cours de la même journée
Le technicentre gère aussi en son sein deux centres d’excellence, les sanitaires et la climatisation qui équipent les trains, et dont il est directeur sur le plan national. Fort de sa dernière charge de travail, à savoir la rénovation de 200 rames TER AGC (Transport Express Régional & Automotrice Grande Capacité), l’établissement s’est bien préparé pour l’avenir, avec des ateliers totalement rénovés ou créés pour la circonstance, et inconnus jusqu’alors du grand public. C’est dire si l’envie de découverte était grande pour les visiteurs : le 21 septembre, 3135 amateurs et spécialistes du ferroviaire sont venus visiter les lieux. Pour l’occasion, deux véritables monuments historiques de l’épopée du chemin de fer avaient fait le déplacement, ce qui a enchanté les enfants comme les adultes : la locomotive à vapeur 140 C 38 de 1919, propriété du Conservatoire Ferroviaire Territoire Limousin Périgord (CFTLP) basé à Limoges, et le plus ancien autorail de France, le X 2403, que les Chemins de fer de la Haute Auvergne (CFHA), basés à Riom-ès-Montagnes, fait circuler pour des voyages spéciaux (lire LVDR n° 4006). Mais surtout, les cheminots ont été à la disposition des visiteurs pour leur parler de leur métier et leur présenter leurs savoir- faire.
Actuellement, ils sont 564 agents à travailler sur le site qui est aménagé sur une superficie de 11 hectares. Par exemple, Alexandre Luis, dirigeant de l’Unité Opérationnelle du Matériel, a présenté la dernière création de son établissement : une rame du Train des Merveilles, destinée à la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur et qui circulera bientôt. Cette rame est le début d’une série de six construites à Périgueux (le technicentre de Nevers se charge de deux autres) pour la ligne Nice – Tende, qui traverse notamment la vallée de la Roya. Située dans le parc national du Mercantour, cette vallée, riche de 40 000 gravures rupestres, est appelée “la vallée des Merveilles”, d’où le nom attribué à ce TER. Cette commande particulière fait partie de la production actuelle d’AGC réalisée par le technicentre périgourdin. Seule la livrée bleue, ornée de motifs régionaux, distingue cette rame des autres rames TER.
Opérateurs, des techniciens et des ingénieurs
Nicolas Vigeon, le nouveau directeur de l’établissement, s’est lui aussi investi en qualité de guide, en compagnie de Julien Vincent, directeur industriel du Matériel. Natif de Limoges et ingénieur de formation, Nicolas Vigeon a travaillé au technicentre industriel de Nevers pendant treize ans, dans les secteurs de l’ingénierie, de la production et du pilotage industriel. Durant ces cinq dernières années, il a été en charge du pilotage industriel de programmes de rénovation du matériel à la direction du Matériel à Paris, avant de prendre son nouveau poste cette année. « Je suis heureux de voir ici un collectif fiable dans un établissement qui évolue très bien dans les stratégies industrielles d’aujourd’hui et à travers des challenges passionnants », commente-t-il. « Je souhaite mener l’établissement à la hauteur des demandes toujours croissantes de trains et de confort pour les voyageurs. » Cette fête anniversaire et patrimoniale a été complétée de plusieurs animations : expositions de photographies et de maquettes de trains, foodtrucks, concerts… mais aussi un job dating (Rencontres Emploi). En effet, le technicentre recrute actuellement principalement des opérateurs électriciens, mécaniciens, soudeurs et braseurs pour les climatisations, et des techniciens, hommes et femmes, mais également des ingénieurs pour la partie Pilotage industriel et Méthodes.
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